Chanteur, juriste, diplomate, entrepreneur : Edison Juste n’est pas un homme aux multiples visages, mais un homme qui explore moult paysages. Le chanteur de 27 ans a plus d’un tour dans son sac et connait une belle ascension au sein de la commune de Carrefour. Le 27 avril 2025, il était l’invité spécial de la première édition de « A voix haute », une initiative découlant d’une collaboration entre JEUNES HAÏTI et Kafounews. Comme il le fait toujours quand il doit se plonger au cœur de sa passion, il ne s’est pas fait prier pour transformer cette occasion en instant de communion sublime avec le public. Edison fait vibrer les autres au rythme de la musique depuis plus d’une décennie. La musique est pour lui une passion profonde, et de surcroit, un don divin. Il se remémore le moment où il a eu ce déclic qui allait le propulser au-devant de la scène. Cela remonte à quelques années, certes, mais il est des expériences si poignantes qui nous affublent de souvenirs si profondément ancrés en nous, que même le temps ne saurait affadir l’effet qui se manifeste en nous rien qu’en y songeant. « L’envie de me lancer en solo est née après une belle expérience avec une chorale de mon église », raconte-t-il. Depuis lors, il n’a jamais cessé de repousser ses limites, faire vibrer les autres, soulever des foules et partager ainsi cette noble passion de la musique qui embrase les cœurs et insuffle l’espoir. Il embellit tous les décors, captive par sa voix de stentor qui, par moment, est une ligne fine et svelte d’un Séraphin qui invoque la majestueuse aura de l’art, pour le plus grand bonheur de l’âme. Il est profondément croyant et ne cache pas sa foi. Son inspiration, comme il le relate avec ferveur, lui vient de Dieu, a priori, mais connait logiquement cette touche subtile d’autres talentueux artistes de la communauté. Comme un couteau suisse, Edison ne démontre aucune faiblesse dans sa façon d’explorer les différents styles de musique. Il émerveille par sa capacité à créer cette insondable connexion avec son public. Il affectionne l’adoration, le gospel, mais explore avec un aplomb époustouflant le jazz et la musique engagée. Prendre le temps d’écouter Edison s’adonner à sa passion est l’expérience d’une vie. Une telle expérience devient promptement un bagage léger, mais somptueux, que l’on porte en soi à jamais. C’est une expérience qui se renouvelle, même si on n’a plus l’occasion de l’écouter à nouveau, car Edison, à travers sa musique, transmet un message de foi, d’espoir et de transformation. Artiste, mais avant tout croyant, Edison porte en lui la flamme de l’optimisme, comme l’enseignent si bien les Évangiles. Il chemine sans se laisser embourber dans la fange du courant d’air froid et sinistre qui rôde depuis quelques temps. Il sait qu’être jeune et artiste en ce moment, c’est évoluer dans la simultanéité d’un environnement difficile qui regorge toutefois de potentialités. Il estime être chanceux d’évoluer parmi des gens qui lui apportent un soutien indéfectible. Cela le dispense, dans une certaine mesure, d’affronter des obstacles que d’autres confrontent malheureusement au quotidien. Dans ce climat incertain, il défend qu’il existe bien d’autres perspectives, d’autres horizons à découvrir, si on sait s’adapter. Ce même état d’esprit sert d’ancrage à sa motivation. Il rêve d’exporter sa musique aux confins du globe, mais aimerait commencer par sa patrie, là où il souhaite accomplir de belles choses. Un exemple d’optimisme qui émerveille, mais qui ne recèle point de secrets. A la question de savoir comment les autres peuvent aligner leur perception du monde actuel à cet état d’esprit à toute épreuve, sa réponse est simple, mais profonde : « Je les encourage à prier, agir, apprendre et créer. ». Une combinaison parfaite de foi et d’esprit d’initiative. Ni magie, ni secret incontournable ; une structuration consciencieuse de mécanismes aux potentialités incommensurables. Et d’ajouter, pour finir : « Je les encourage aussi à toujours pratiquer la sagesse, l’humilité et le respect». Alors on dit quoi ? Merci, Edison !
« Les livres, sous toutes leurs formes, nous permettent d’apprendre et de nous informer. Ils nous divertissent également et nous aident à comprendre le monde… », affirme Audrey Azoulay, actuelle directrice générale de l’UNESCO. Depuis 1995, le 23 avril est célébré comme la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, à la suite de son adoption par les États membres de l’UNESCO. Cet événement vise à mettre en lumière les auteurs et leurs œuvres, et à promouvoir la culture du livre à travers le monde. Depuis 2001, une ville est désignée chaque année « capitale mondiale du livre », accueillant des activités et projets destinés à faciliter la diffusion du savoir littéraire. En 2025, c’est Rio de Janeiro, au Brésil, qui porte ce flambeau, sous le thème : le changement social par les livres. Pendant ce temps, Haïti traverse l’une des périodes les plus sombres de son histoire. Le dysfonctionnement est devenu le dénominateur commun de la quasi-totalité des institutions, qu’elles soient publiques ou privées. Selon une enquête menée par Le Relief Haïti, près d’une centaine d’établissements ont fermé leurs portes dans la capitale, parmi lesquels des facultés, bibliothèques et écoles professionnelles. La peur règne et tue l’espoir à petit feu ; les déplacements sont réduits au strict nécessaire, et cette situation affecte profondément la vie sociale, familiale, professionnelle… et bien sûr, la vie littéraire. Cette journée, qui devrait nous inciter à réfléchir aux défis auxquels font face nos auteurs, à la manière de valoriser et de promouvoir leurs œuvres auprès du grand public, contraste tristement avec une réalité désolante. En effet, durant les deux dernières années, 2024 et 2025, Haïti s’est vue agenouillée par la violence des bandes armées qui sèment deuil et chaos dans tous les recoins du pays. Les pertes humaines et matérielles sont innombrables. De nombreux écrivains, professeurs, étudiants et chercheurs ont été victimes de ces groupes criminels. Les centres de recherche, les universités, les bibliothèques — lieux essentiels de production, de conservation et de diffusion des savoirs — sont régulièrement pillés, parfois même incendiés. La terreur est devenue la norme dans un pays où plus aucune limite n’existe, où les symboles du savoir ne sont plus protégés. Dans ce contexte, l’engagement d’Haïti en tant qu’État partie à la Convention universelle sur le droit d’auteur (révisée à Paris en 1971) — dont l’article I stipule que « chaque État contractant s’engage à prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer une protection suffisante et efficace des droits des auteurs et de tous autres titulaires de ces droits sur les œuvres littéraires, scientifiques et artistiques » — peine à se concrétiser. Ainsi, loin d’être un moment de célébration, le 23 avril en Haïti devient une journée marquée par la douleur, l’image d’un univers littéraire ravagé, relégué au second plan dans l’ordre des priorités nationales.
Le Centre Culturel Emmanuel Charlemagne de Carrefour accueillera, le 3 mai 2025 aux environs de deux heures, la célébration du deuxième anniversaire de l’Académie de Création des Étudiants en Sciences Agronomiques (ASCA). À cette occasion, une conférence sur l’environnement sera organisée autour du thème : « La preservation de la biodiversité en Haïti ». Pour les organisateurs, cette conférence vise à alerter la communauté sur les dangers liés à la dégradation de la biodiversité, tout en sensibilisant le public aux enjeux et à l’importance de la préservation de l’écosystème haïtien. En marge de cette conférence, l’événement sera également ponctué de performances artistiques, d’expositions de tableaux en lien avec l’environnement haïtien, entre autres animations.
Dans le contexte de la crise sécuritaire que traverse le pays, Jèn pou Jèn Haïti fait choix d'une compétition intellectuelle comme levier d'action sociale à Carrefour. Cette commune perçue comme une zone de non-droit voit émerger une initiative qui mise sur l'éducation. «Le Brain Battle est né de cette envie de redonner de la dignité à notre commune, de rappeler qu’en dépit de la crise, Carrefour existe, et qu’il regorge de jeunes brillants, motivés, prêts à faire entendre une autre voix. C’est notre façon de reconstruire l’image de la commune, de lui redonner la place qu’elle mérite » a déclaré Yvens Gomez, coordonnateur de Jèn pou Jèn Haïti. Initié par Azor Wisly, le Brain Battle réunit six (6) établissements scolaires: l’Institution Classique André Marie Ampère, le Lycée Henry Christophe, l’Institution Mixte Frère Mathelier, le Collège Mixte Benoit XVI, l’Institution Mixte Sœur Sourire. Au de-là de la compétition, la participation de ces institutions permet de penser une éducation en communauté. C'est un pari sur la préparation des citoyens responsables, solidaires et ouverts sur le monde. Jèn Pou Jèn Haïti articule cette initiative autour de plusieurs objectifs. Le Génie vise essentiellement à promouvoir l'excellence académique et à encourager les élèves à développer leur esprit critique, leur culture générale et leur capacité à travailler en équipe. Ce tournoi interscolaire est un véritable tremplin qui peut renforcer l'estime de soi et stimuler les compétences cognitives des élèves qui y prennent part. Le tournoi se déroule en trois phases. Les matchs de qualification se tiendront du 15 Mars au 13 Avril 2025. Les duels académiques pour le compte des demies- finales se jouereont le 24 et 25 Avril. La date de la finale est à programmer. Les vainqueurs se verront honorer lors d'une cérémonie officielle. Le Centre Culturel Municipal Emmanuel Charlemagne sera donc le théâtre de matchs riches en intensité et émotions. L'intérêt pour une Haïti fondée sur l'éducation et de contribuer à une reconstruction fondée sur le savoir et l'excellence, Jèn pou Jèn Haïti a pu compter sur plusieurs partenaires qui partagent cette même vision de l'engagement. Retenons KafouKoneksyon. Antreprenarya San Dola, JJ Gwoup, ICONS, REN, SOS l’Avenir, Miran Ciseau d’Or, Impacter Haiti. Ce génie interscolaire est plus qu'une simple compétition. Car, face à l'adversité on doit résister. Cette première édition de Brain Battle est pour Yvens Gomez : « un appel collectif à croire en notre capacité à construire — même à petite échelle — une société où la connaissance est valorisée et où chaque élève peut se sentir fier de ce qu’il sait et de ce qu’il est capable de faire». Mardoché Gay #Restititution #RédactionJournalistique #Kay Jèn Yo
C’est dans une ambiance chaleureuse et amicale que se sont tenues, les 15 et 22 mars 2024, deux journées de formations organisées par Radio Lumière dans les locaux de l’Universite Lumiere à Côte-Plage, en prélude à la célébration de ses 66 ans d’existence. Cette formation avait pour mission de fournir aux participants les outils nécessaires pour maîtriser la communication à la radio et lors d’événements de grande envergure. Il va sans dire que cet objectif a porté ses fruits, comme en témoignent les participants qui n’ont pas caché leur satisfaction envers les organisateurs. “Cette formation m’a été très utile. En tant que monitrice à l’école dominicale et étudiante en sciences infirmières, je crois que j’aurai besoin de développer une communication fluide et efficace qui me permettra de mieux échanger avec mes patients”, confie une participante, qui en profite pour remercier les formateurs pour cet échange de savoir et d’expérience. Leaders d’églises, responsables d’organisations, universitaires et curieux… Plus d’une centaine de participants ont pris part à ces deux journées de formation, rassemblant un public diversifié venu de différents secteurs, animé par un vif désir d’améliorer leurs capacités en rédaction journalistique et en prise de parole en public. Cela témoigne que participer à cette formation a été un choix payant pour eux, car le professionnalisme et la patience de Sony Lamarre Joseph, Donald Toussaint, Amos Yasinthe et de Jean Saidel saintil ont laissé sur leurs lèvres un goût de "reviens-y". “J’attends déjà d’autres occasions d’apprendre avec Radio Lumière. Le moment était merveilleux”, témoigne un autre participant. Cette expérience a laissé les organisateurs sans mots. Selon les propos du directeur général du plus ancien réseau évangélique haïtien, Sony Lamarre Joseph, interrogé par le journaliste Jean Wenter Jérôme, les attentes concernant ces deux journées de formation ont largement été dépassées. Toute l’équipe a été émerveillée de voir le nombre de participants dépasser les prévisions. Cela témoigne qu’en dépit de la situation délétère que traverse le pays en ce moment, il existe des personnes désireuses d’apprendre et d’évoluer. “C’est un sentiment de satisfaction de voir des personnes venant de très loin pour participer à cette formation. Le retour est très positif, et nous avons déjà des demandes pour d’autres séances de formation. Cela témoigne de la satisfaction du public et de leur désir d’apprendre avec Radio Lumière”, déclare le communicologue, qui souligne que la réalisation de cette formation s’inscrit dans une perspective d’outiller la communauté en matière de communication efficace et d’assurer à la population que Radio Lumière sera toujours à ses côtés pour lui offrir ses services et son accompagnement. Depuis sa fondation en 1958 par le missionnaire américain Pasteur David Hartt, Radio Lumière ne cesse d’inspirer et de participer à l’éducation de la communauté haïtienne à travers ses différentes initiatives. Aujourd’hui, le réseau évangélique et culturel s’apprête à célébrer 66 années d’existence. Ces deux journées de formation ouvrent la voie à une série d’activités marquant ainsi les 66 ans d’excellence du plus ancien réseau évangélique dans la radiodiffusion évangélique en Haïti. Christopher Pierre #Restititution #RédactionJournalistique #Kay Jèn Yo
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